Nous vivons dans un monde en 3 dimensions, ce qui veut dire qu’il faut un jeu de 3 coordonnées
pour repérer un point dans l’espace. En effet, dans le chapitre des espaces vectoriels, nous avons appris que la dimension d’un espace vectoriel est donné par le nombre de vecteurs de la base , ce qui veut dire que nous voulons des vecteurs à la fois libres (indépendants linéairement les uns des autres) et générateurs (qui permettent d’exprimer n’importe quel vecteur à partir de ces vecteurs de base).
Ensuite nous imposons que ces vecteurs soient orthogonaux deux à deux pour
, ce qui veut dire que leur produit scalaire est nul, et normés, ce qui veut dire que chaque vecteur de la base est de norme unité
. Ces conditions sont résumées dans le symbole de Kronecker :
. Nous imposons également que la base constituée par les 3 vecteurs de la base constitue un trièdre direct, ce qui veut dire que la donnée de 2 vecteurs impose le 3ème vecteur.
On repère donc un point par la donnée d’un point d’origine, et des 3 vecteurs de la base . Les coordonnées
d’un point
veut donc dire :
Nous allons définir les 3 systèmes les plus utilisés : les coordonnées cartésiennes, cylindriques et sphériques, et voir comment elles sont reliées entre elles.
Coordonnées cartésiennes
Le système de coordonnées cartésiennes est sans aucun doute le système le plus intuitif. Etant donné un point origine et 3 axes, il suffit de repérer le point par la distance
à parcourir dans la direction
, la distance
à parcourir dans la direction
, et la distance
à parcourir dans la direction
.
Le vecteur repérant le point s’exprime alors :
On notera que les vecteurs de la bases sont constants, les coordonnées ne le sont pas nécessairement.

Coordonnées cylindriques
Il est également possible d’exploiter les symétries d’un système afin d’utiliser un système de coordonnées plus adapté. Par exemple si le système comporte un axe privilégié, il est possible de repérer un point par rapport à sa distance par rapport à cet axe, coordonnée radiale , par l’angle que forme la projection sur le plan
du vecteur repérant ce point avec l’axe
(l’angle OH avec l’axe des abscisses), et puis par la distance à parcourir sur cet axe par rapport au point d’origine
. On note
les coordonnées de ce point obtenant le vecteur position :

L’on notera que le vecteur radial qui dépend implicitement de la coordonnée
s’exprime en fonction des vecteurs de la base cartésienne de la façon suivante :
De la même façon, nous pouvons exprimer les vecteurs de la base cartésienne en fonction des vecteurs de la base cylindrique :
Établissons l’expression du vecteur orthoradial. Le vecteur correspond à la différence entre le vecteur radial au point au point infiniment voisin
où la coordonnée orthoradiale, et elle seule a augmenté de
.
Géométriquement, la distance parcourue correspond à dans la direction de
, obtenant l’expression du vecteur :
Nous pouvons maintenant écrire la relation permettant de passer des cordonnées cylindriques aux coordonnées cartésiennes (la 3ème coordonnée étant identique) :
De même la relation inverse permettant de passer des coordonnées cartésiennes aux coordonnées cylindriques sont :
L’on remarquera qu’il existe un point singulier, puisque pour et
nous ne pouvons pas définir un angle
. C’est ce que nous appelons une singularité de coordonnées.
Coordonnées sphériques
Il existe un autre système de coordonnées adapté au système à symétrie sphérique, ce qui veut dire que par rotation autour d’un point , le système reste invariant. Nous pouvons ainsi indiquer la position d’un point
par sa distance
par rapport à un point origine
, puis l’angle
entre l’axe
et la droite
. Et enfin, lorsque nous projetons le point
sur le plan
, obtenant le point
. La dernière coordonnée est définie par l’angle
.
Les coordonnées seront notées .

Le vecteur position s’exprime simplement avec l’aide de la distance par rapport au point origine
et le vecteur radial
qui dépend implicitement des deux autres coordonnées
:
Nous pouvions relier les vecteurs de la base du système de coordonnées sphériques aux vecteurs de la base du système de coordonnées cartésiennes :
De la même façon que précédemment le vecteur correspond au vecteur portant le déplacement de
à
, ce déplacement correspond à parcourir un cercle de rayon
d’un angle
, soit
:
Obtenant :
Le vecteur s’obtient par formation d’un trièdre direct des trois vecteurs
, soit :
Remarque on peut également l’obtenir en considérant le vecteur supportant le déplacement entre les points et
, sachant que cela revient à parcourir un cercle de rayon
d’un angle
.
Nous pouvons également écrire l’expression des vecteurs de la base cartésienne avec les vecteurs de la base sphériques :
Les coordonnées sphériques sont reliées aux coordonnées cartésiennes de la manière suivante :
Et de mêmes inversement les coordonnées cartésiennes sont reliées aux coordonnées sphériques de la manière suivante :
Nous remarquons également, que l’angle ne peut être défini à l’origine
qui est donc une singularité de coordonnées. De la même façon, l’angle
ne peut être définie sur l’axe
là où les coordonnées
et
s’annulent.
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